Les origines du café entre légendes et traditions religieuses

 

 

Les origines du café entre légendes et traditions religieuses

 

Les origines du café sont mystérieuses et se perdent dans différentes légendes. Toutes les histoires nous laissent entendre que le caféier est originaire d'Éthiopie. Mais il est aussi vraisemblable que les tout premiers caféiers sauvages soient originaires du Yémen, de l'autre côté du golfe d'Aden. Les cafés qui y sont aujourd'hui toujours cultivés sont parmi les plus prestigieux de la région. Le café est le fruit d'un arbuste, le caféier. Il pousse dans les régions tropicales et subtropicales, dans une zone comprise entre les tropiques du Cancer et du Capricorne. Cet arbuste produit des petites fleurs au parfum subtil de jasmin et des fruits appelés « cerises ». Celle-ci protégées par la pulpe et la parche, renferment deux grains de café. Quatre mille fèves sont nécessaires pour produire une livre de café torréfiée. Il s'agit donc, d'un aliment délicat et exigeant en terme de préparation.

LES DIFFÉRENTES LÉGENDES

Une des plus anciennes légendes sur les origines du café se retrouve dans le Premier Livre des Rois de la Bible, en identifiant les " grains de café torréfiés " offerts par David à Abigaïl en signe de réconciliation. On peut aussi reconnaitre comme étant du café, la boisson offerte par Hélène de Troie à Ménélas et qu'Homère définit conne " utile contre les chagrins, les rancœurs et la mémoire des douleurs.

On suppose aussi que la " potion noire " offerte par l'Archange Gabriel à Mahomet toucher par la maladie du sommeil, pourrait être du café: un jour, Mahomet s'éveilla malade. Allah lui envoya l'ange Gabriel, porteur d'une gourde pleine d'un breuvage noir. Mahomet en but et se sentit tout de suite mieux. Il finit la gourde et retrouva vite toute son énergie. Au point que dans l'heure qui suivit, il désarçonna quarante cavaliers et honora quarante femmes, selon la légende.

La plus connue reste celle du berger Kaldi : vers le 8e siècle de notre ère, un jeune berger gardait ses chèvres sur les hauts plateaux du Yémen. Un jour, il fut intrigué par l'étrange comportement de son troupeau. Ses bêtes, qui avaient brouté les baies rouges d'un arbuste sautaient et gambadaient de façon étrange. Elles étaient excitées au point qu'elles dansèrent ainsi jusqu'à l'aube. Kaldi se rendit au couvent voisin de Chahodet et conta ce prodige au prieur. Celui-ci eut l'idée de faire bouillir les noyaux de ces fruits pour confectionner un breuvage. La boisson donna une ardeur particulière à ceux qui en burent. On la nomma " kawah ", c'est-à-dire force, élan, vitalité. À partir de ce jour, les moines, qui prirent l'habitude d'en consommer, ne furent plus la proie de la somnolence lors des longues prières nocturnes du monastère.

LA DÉCOUVERTE DE LA TORRÉFACTION

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Dans la plupart des légendes sur les origines du café, on décrit que les grains de café sont bouillis, mais une légende nous apprend comment aurait été découverte la torréfaction. Deux moines de Cheodet : Sciadli et Aydrus chargés de la récolte du café furent un jour surpris par la pluie. Ne sachant que faire de leurs grains humides, ils les placèrent dans l'âtre de la cheminée pour les sécher pendant la prière, sans que personne ne puisse s'en rendre compte. Mais lorsqu'ils revinrent auprès des grains de cafés, une forte odeur s'était répandue dans la pièce et les couloirs attenants : ainsi fut faite, la première torréfaction.

CULTURE ET CONSOMMATION DU CAFÉ

La culture du café se répand d'abord dans l'Arabie voisine où sa popularité peut être due à la prohibition de l'alcool par l'Islam. En 1511 à La Mecque et en 1532 au Caire, le café est interdit à cause de ses effets réputés dangereux par des imams orthodoxes, mais la célébrité du produit aurait poussé les autorités à annuler le décret. Dans les pays arabes, la cérémonie du café est un symbole d'hospitalité, on vante les vertus de cette boisson que l'on appelle l'or noir de l'Arabie . On raconte qu'en boire « procure au musulman le ravissement avant même qu'il n'entre au paradis », ou que « celui qui meurt avec du café dans le ventre ne risque pas les flammes de l'enfer, car le café dispose au bien et favorise le succès des pieux ».

Pendant des siècles, l'Arabie a contrôlé l'industrie du café. Les sultans faisaient contrôler tous les sacs en partance pour ne perdre son monopole sur le café : tous les grains de cafés devaient être ébouillantés avant de quitter l'Arabie pour qu'ils ne puissent pas germer et ainsi être cultivés dans une autre région que l'Éthiopie et le Yémen. Ils le conserveront jusqu'au 17e. Les Européens se familiariseront avec cette boisson au cours de leurs voyages en Orient.

 

Dans ma prochaine chronique, je vous parlerai de l’expansion exponentielle du café à partir du 17e siècle.


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